vignette|Myxomes, ici sous l'œil et à la base de l'oreille. La est une maladie virale des lagomorphes due à un poxviridé, très souvent mortelle. Elle atteint tout particulièrement les lapins de garenne sauvages et les lapins domestiques, mais ne touche que très rarement les lièvres. Transmise par l'intermédiaire d'Arthropodes vecteurs (puces, moustiques, simulies), elle apparaît sous sa forme classique nodulaire, caractérisée par la présence de pseudotumeurs cutanées, les myxomes. Plus rarement, elle peut aussi être transmise par voie aérienne, sans vecteur, et apparaître sous une forme respiratoire anodulaire. Elle n'est transmissible ni aux humains ni aux autres animaux. Selon l'Organisation mondiale de la santé animale, la maladie n'a pas été signalée en Asie, ni en Afrique australe ni en Nouvelle-Zélande. vignette|L'atteinte des yeux est souvent le premier signe de la maladie. vignette|L'animal malade est fiévreux et affaibli, parfois aveugle et ne peut plus se nourrir. Chez les lapins du genre Sylvilagus, la myxomatose ne provoque que des tumeurs cutanées localisées. Chez le lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus) en revanche, les symptômes sont souvent bien plus sévères. Après une incubation de cinq à dix jours, la maladie se manifeste habituellement d'abord par des myxomes (tumeurs fluides en forme de nodules cutanés caractéristiques des infections par poxviridae) et des œdèmes des organes génitaux et de la tête. Ces myxomes, proéminents et nombreux, sont souvent accompagnés de lésions auriculaires amenant la ptôse des oreilles. Si l'animal ne guérit pas spontanément à ce stade, une conjonctivite aigüe et éventuellement une cécité (qui sont parfois la première indication de la maladie) s'ensuivent. Le lapin devient apathique, fiévreux, perd l'appétit et devient sensible à la lumière. Des infections bactériennes opportunistes secondaires surviennent dans la plupart des cas qui causent une pneumonie avec inflammation purulente des poumons. Au stade terminal, la maladie entraîne la prostration et la mort.