La fiction préhistorique est un genre qui met en scène, avec plus ou moins de réalisme, des récits se déroulant au cours de la Préhistoire, une période antérieure à l'existence d'un document écrit Ce genre s'est exprimé à travers le roman, la bande dessinée, le cinéma et le dessin animé ou les jeux. Il a accompagné, sans toujours le respecter, le développement des sciences de la Préhistoire.
En tant que genre fictif, la description réaliste du sujet varie, sans nécessairement un engagement à développer un compte rendu anthropologique objectif. Pour cette raison, il est possible que l'auteur de fiction préhistorique traite son sujet avec beaucoup plus de liberté que l'auteur d'une fiction historique, et le genre a également des liens avec la littératures de l'imaginaire (comme la fantasy dans le cas de La Guerre du feu). Dans de nombreux récits, les humains et les dinosaures vivent ensemble, bien que les humains soient apparus des millions d'années après la disparition des dinosaures.
vignette|« L'homme fossile », gravure de Moreau extraite de l'ouvrage L'univers avant les hommes, par Pierre Boitard (1861). La représentation stéréotypée de l'homme des cavernes de cette époque, encline à conforter les lecteurs dans leur vision d'un homme simiesque, s'opposant à l'humanité édénique.
Ce genre littéraire apparaît avec le botaniste et géologue Pierre Boitard. Pour exprimer son point de vue très avant-gardiste sur l'évolution, bien avant Charles Darwin (1809-1882), Boitard (1789-1859) utilise la forme d'un roman pour la jeunesse qui sera remis comme prix aux élèves méritants. Des ouvrages paraissent dans les années 1860 dans presque toute l'Europe et aux États-Unis.
Le livre Solutré ou les chasseurs de rennes de la France centrale d'Adrien Arcelin est publié en 1872. Il est considéré comme le premier « roman préhistorique », bien avant La Guerre du feu de J.-H. Rosny aîné qui parait en 1909.
Ce dernier connaît un grand succès en France. Il est régulièrement réédité depuis et a fait l'objet de deux adaptations cinématographiques.