Mathangi Arulpragasam dite Maya et connue sous le nom de scène M.I.A., née le à Hounslow (Royaume-Uni), est une auteur-compositrice-interprète, rappeuse, chanteuse, productrice, activiste, mannequin et styliste britannique d'origine tamoule du Sri Lanka. Son surnom « M.I.A. » est à la fois un clin d'œil à son propre nom et une référence à l'abréviation pour missing in action. Ses compositions combinent des éléments d'électronique, de dance, d'alternatif, de hip-hop et de musiques du monde. M.I.A. commence sa carrière d'artiste visuelle en 2000 dans l'ouest de Londres, avant de se lancer dans la musique en 2002. Les premières compositions de M.I.A. reposent principalement sur le séquenceur musical Roland MC-505. Son travail ultérieur marque une nouvelle direction et se réoriente vers de rares instruments et l'utilisation d'extraits de sons électroniques inusités. La presse a salué ce style distinctif différenciant sa musique. Abordant divers sujets politiques, sociaux, philosophiques et culturels, éléments généralement évités dans la musique pop, Arulpragasam devient l'une des premières artistes à attirer l'attention par l'intermédiaire d'Internet et les réseaux numériques tels que Myspace. Mathangi naît le à Hounslow. Son père, Arul Pragasam, est un ingénieur, un écrivain ainsi qu'un activiste, et sa mère, Kala, est une couturière. Alors que Maya est âgée de six mois, sa famille emménage à Jaffna, la capitale culturelle, politique et économique du nord sri lankais majoritairement tamoul. Ses années là-bas sont marquées par des déplacements constants. Son père y adopte le nom d'Arular et devient une figure politique prééminente. Il fonde l'Eelam Revolutionary Organisation of Students (EROS), un groupe estudiantin militant pour l'indépendance de l'Îlam tamoul. Maya vit dans un milieu modeste où résident plusieurs membres de sa famille éloignée. Elle fréquente en dépit de sa condition financière diverses écoles tamoules-hindoues et catholiques, dont le Holy Family Convent, où elle développe ses habiletés artistiques.
Manuel Barthassat, Sébastien Lutzelschwab