À l'Ouest, rien de nouveau (titre original Im Westen nichts Neues) est un roman de Erich Maria Remarque paru en 1929. Le roman décrit la Première Guerre mondiale vue par un jeune soldat volontaire allemand sur le front ouest. Symbole du pacifisme allemand, le roman devient rapidement un succès de librairie et est suivi par d'autres romans de la même veine : Après, Trois camarades, etc.
L'auteur, pourchassé dès 1930 par les militants nazis en raison de son pacifisme, émigre en Suisse, puis aux États-Unis. Son livre fut brûlé lors des autodafés en Allemagne nazie le , trois mois après leur accession au pouvoir.
Paul Bäumer est un jeune Allemand de 19 ans. Après avoir été soumis à un bourrage de crâne patriotique par leur professeur, Kantorek, tous ses camarades de classe et lui-même s'engagent volontairement dans l'armée impériale allemande.
Après dix semaines d’entraînement, la rencontre du fameux caporal Himmelstoss et la brutalité de la vie au front vont faire découvrir à Paul et à ses amis que leurs idéaux de patriotisme et de nationalisme se résument à des clichés inadaptés au monde réel. Sous le révélateur de la guerre, le jeune soldat se sent trahi par ses maîtres :
Paul raconte les abominations de la guerre : les tranchées ne sont même plus en état d'être occupées, envahies de rats ou complètement détruites par les obus. Heureux d'avoir une permission, Paul rentre chez lui, mais n'est compris que de sa mère qui ne lui pose aucune question. De retour de permission, il est heureux de n'avoir perdu aucun de ses amis.
Obligé de mûrir d'un coup à 19 ans, Paul remet en cause les références morales qu'on lui a inculquées et se demande comment, lui qui n'a jamais connu autre chose que la guerre, il va pouvoir mener une vie normale une fois ce désastre fini.
La souffrance physique est poussée à son paroxysme, les corps sont dénudés et découpés, réduits en charpie par l'artillerie, la blessure espérée comme un billet de retour à l’arrière, cette fraternité dans la souffrance entre des hommes martyrisés qui, lors de leurs permissions, n’arrivent même plus à exprimer ce qu’ils vivent sur le front, car les gens de l’arrière sont incapables de comprendre ce qui leur arrive.