vignette|Un défibreur exposé à l'écomusée de Bergisch-Gladbach.
thumb|Fibre de bambou vue au microscope.
La pâte à papier, aussi appelée pulpe, est la pâte destinée à la fabrication du papier et du carton.
La préparation de la pâte consiste à isoler des fibres cellulosiques contenues dans le bois ou d'autres végétaux ligneux ou d'autres sources de fibres, tout en conservant le mieux possible leurs propriétés mécaniques, optiques et morphologiques et en cherchant à éliminer la lignine, l'autre composé principal du bois. Pour cela, il existe trois grands procédés :
la voie mécanique : les rondins sont râpés par une meule ou les copeaux passent à travers des disques défibreurs ;
la voie chimique : cuisson du bois et ajout de produits chimiques pour dissoudre la lignine et récupérer les fibres de cellulose ;
la voie mi-chimique : combinaison de cuisson chimique et de traitement mécanique.
Quand la pâte n'est pas utilisée sur le lieu de production, elle est généralement transportée sous forme de plaque.
La pâte à papier est bien sûr le composant principal du papier. La transformation de la pâte implique une mise en forme, pour obtenir des feuilles minces, et l'incorporation d'additifs destinés à adapter le produit à son utilisation prévue.
La pâte à papier sert aussi à la fabrication, par moulage, d'éléments d'emballage comme les boîtes à œufs, inventées dans les années 1930. Elle est ou était une matière première pour la viscose, la cellophane et le celluloïd.
On peut produire du papier à partir de bois mais aussi de chiffons de coton, ou en théorie de n'importe quel matériau végétal fibreux riche en cellulose (chanvre, bambou (Phyllostachys viridiglaucescens et Phyllostachys edulis), coton, kapok, fibre de noix de coco (coir), lin textile, ramie, jute, sisal, kénaf, alfa, albardin, abaca, henequén, raphia, sabai, papyrus, certains roseaux, ou d'autres herbacées, paille de céréales, bagasse de canne à sucre, tige de maïs ou sorgho). Le papier bible, fin, souple et durable, est fabriqué à partir de fibres de chanvre.