L'histoire des Juifs en Afrique du Sud commence avec l'arrivée des premiers Européens sur le territoire actuel de l'Afrique du Sud. Entre 1880 et 1914, la communauté juive passe de personnes à plus de . En termes de relations diplomatiques et militaires entre l'Afrique du Sud et Israël, les Juifs d'Afrique du Sud jouent un rôle important. En 1652, Jan van Riebeeck, au nom de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, installe un modeste comptoir commercial, composé de 90 pionniers. La Compagnie exige que l'ensemble de ses employés et des colons qu'elle administre soient de religion protestante. Aucune personne ouvertement de religion juive ne peut donc avoir été recrutée et tolérée. Le comptoir se développe et devient en 1691 la première colonie européenne permanente d'Afrique du Sud (colonie du Cap). Le 25 juillet 1804, le commissaire général hollandais Jacob Abraham de Mist émet une proclamation garantissant l'égalité religieuse dans la colonie. Toutes les dispositions précédentes sont annulées durant l'occupation anglaise de 1806, et rétablies en 1820. Une population ouvertement juive a pu exister officiellement entre 1806 et 1820. À partir de 1820, des Juifs arrivent en nombre significatif. En septembre 1841, au Cap, la première synagogue d'Afrique du Sud, connue sous le nom de Gardens Shul, est fondée. Le premier service a lieu la veille de Yom Kippour (jour des expiations) dans la maison de Benjamin Norden (colon et homme d'affaires de 1820), située au coin des rues Weltevreden et Hof. Dès le début, les Juifs jouent aussi un rôle politique, notamment dans la colonie du Cap. Le capitaine Joshua Norden est abattu à la tête de ses Burghers à cheval lors de la guerre Xhosa de 1846. Le lieutenant Elias de Pass combat dans la guerre Xhosa de 1849. Julius Mosenthal (1818–1880), frère du poète S. Mosenthal de Vienne, est membre du Parlement du Cap dans les années 1850. Simeon Jacobs, CMG (1832–1883) est juge à la Cour Suprême du Cap de Bonne-Espérance et procureur général par intérim de la colonie du Cap.