est une ville japonaise, capitale de la préfecture homonyme sur l'île de Kyushu. En 2020, Nagasaki compte .
L'histoire de Nagasaki a presque entièrement été construite par des étrangers ; en effet, ce sont les Portugais qui en font une ville portuaire prospère au . Sous la période Tokugawa, la persécution des chrétiens y fut particulièrement vive, avant que la ville ne soit ouverte après la restauration Meiji. Nagasaki a été, le , la cible du deuxième bombardement atomique de l'histoire par les États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale après celui d'Hiroshima trois jours plus tôt. C'est donc à ce jour la dernière ville à avoir subi le feu nucléaire.
Fondée dans la seconde moitié du , c'était à l'origine un village isolé. C'est l'arrivée d'explorateurs européens au milieu du , quand un navire portugais s'échoua accidentellement sur les rives de la préfecture de Kagoshima en 1543, qui en provoqua la naissance et l'essor. Le missionnaire jésuite François Xavier arriva au Japon en 1549, mais bien qu'il partît pour la Chine en 1551 et y mourût peu de temps après, ses compagnons missionnaires restèrent au Japon et y convertirent plusieurs daimyō (chefs de guerre). Le plus important fut Ōmura Sumitada qui tira grand profit de sa conversion, car il reçut une part du commerce des navires portugais dans un port qu'ils établirent à Nagasaki en 1571, date de fondation de la ville, avec son accord. En 1580, Ōmura Sumitada céda le port de Nagasaki et les territoires environnants à la Compagnie de Jésus dont le supérieur local était le père Côme de Torres, successeur immédiat de saint François Xavier.
Le petit village portuaire grandit rapidement, et les produits importés à Nagasaki (comme le tabac, le pain, les beignets la plupart d'entre eux ont d'ailleurs conservé leur nom d'origine portugaise comme les gâteaux de Nagasaki, les castella. Les Portugais amenèrent aussi avec eux des marchandises d'origine chinoise et les armes à feu. On parle de cette période comme la ou bien Nagasaki ecclésiastique.