Francisco Espoz y Mina, né le à en Navarre et mort le à Barcelone, est un général espagnol. Il naît en Navarre, dans le petit village d', le . Son père, Juan Esteban Espoz y Mina, et sa mère, Maria Teresa Hundain y Ardaiz, sont de simples laboureurs. Quand il sait lire et écrire, il s'adonne aux travaux des champs et ne reçoit aucune autre forme d'éducation. Son père mort, il le remplace et se met à la tête de son petit patrimoine : il vit ainsi jusqu'à 26 ans. L'invasion française de 1808 le tire de la vie champêtre et il entre en qualité de volontaire dans le bataillon de Doyle le . Peu de temps après, il passe dans la guérilla de son neveu Francisco Xavier Mina. Cette bande ayant été dissoute en 1810 et Francisco Javier fait prisonnier par les Français, sept hommes reconnaissent l'oncle pour leur chef. À peine à la tête de sa petite troupe, il est nommé par la junte aragonaise commandant en chef des guérillas de Navarre. La régence, qui gouverne le royaume en l'absence de Ferdinand VII, le confirme dans ce poste et l'élève successivement aux grades de colonel, de brigadier, de maréchal de camp et de commandant général du haut Aragon. Sa première mesure comme chef des guérilleros navarrais est de désarmer tous les autres chefs de bande et de réunir leurs troupes à la sienne. À partir de cette époque, Mina prend une attitude plus régulière. À force d'activité, il organise un corps de partisans qui fait essuyer de lourdes pertes à l'armée française. Plusieurs fois trahi et battu partiellement, il se rallie cependant à chaque fois et est surnommé par les Français le « roi de Navarre ». Il soutient durant cette période cent quarante-trois combats, sans compter les escarmouches et les petites rencontres. Les actions les plus importantes sont : celle de Rocafort y Sanguesa, où, avec hommes il en défait et s'empare de toute leur artillerie ; celle d'Arlaban, où il prend tout un convoi qui retournait en France, et délivre 700 prisonniers espagnols. Le maréchal Masséna, auquel ce convoi sert d'escorte, a été retenu quelques heures en arrière et échappe de peu à cette embuscade.