Poti (en ფოთი) est une ville portuaire de Géorgie située dans la région de Mingrélie-Haute Svanétie, sur la côte est de la mer Noire. Le pays compte trois grands ports : Soukhoumi, Poti et Batoumi, mais le premier est sous contrôle russe par l'entremise séparatiste abkhaze.
Poti compte au selon l'Office national des statistiques de Géorgie.
Source :
Poti a été fondée, selon Strabon, au en tant que colonie grecque de Colchide par des grecs venant de Milet, sous le nom de Phasis, à l'embouchure du fleuve Phase (d'où vient aussi le nom du faisan), aujourd'hui Rioni, un des plus grands cours d'eau de l'ouest de la Géorgie. Ce fleuve se jette dans la mer Noire, et, pour les anciens Grecs, marque la limite de l'Europe (rive droite, au nord) et de l'Asie (rive gauche, au sud). Du temps d'Ammien Marcellin, l'armée romaine installe une garnison de 400 légionnaires et un temple réputé voué à la déesse Cybèle.
Ensuite, la forteresse fait partie du royaume du Pont. Après avoir été protectorat romain, la région est intégrée dans l'Empire romain en 63 La ville est un point commercial important avec l'orient. Sous la période byzantine, Phasis subit les assauts des Perses sassanides au (siège de Phasis). Au , Phasis devient un comptoir de la thalassocratie génoise sous le nom de Fasso et sert de port commercial au royaume de Géorgie, situé à l'est.
En 1578, Fasso ou Poti est prise par les Turcs Ottomans qui la nomment Faş, édifient une nouvelle forteresse et en font un marché d'esclaves. Une armée des princes géorgiens prend la ville à son tour en 1640, jusqu'en 1723 où elle est reprise par les Turcs. Les Russes, qui se considèrent comme protecteurs des chrétiens sujets du sultan ottoman, ont des objectifs stratégiques en mer Noire, et tentent vainement à plusieurs reprises de prendre Poti. La diplomatie britannique, craignant pour la route des Indes, s'oppose aux Russes dans le Grand Jeu, et le traité de Bucarest de 1812 confirme la possession de Poti aux Turcs de la Sublime Porte.