Un espérantophone natif (« desnaska esperantisto » ou « desnaskulo » en espéranto) est un locuteur natif de l’espéranto, c’est-à-dire que c’est une des langues maternelles.
Le premier exemple connu de locuteur natif date de 1919. Toutefois, pour Renato Corsetti, il est probable qu’il y ait eu des locuteurs natifs avant cette date, l’espéranto ayant été créé en 1887. Dans les rapports annuels produits par l’Association universelle d'espéranto, au chapitre sur les natifs est référencée Emilia Gastón, née le 2 juin 1904. Le premier cas documenté est celui de l’espérantiste britannique . Celui-ci a documenté en 1921 sa propre expérience. Il a parlé à ses trois enfants uniquement en espéranto et a étudié leur développement linguistique.
vignette|300x300px|Renkontiĝo de Esperantistaj Familioj de 2004 à Mali Iđoš, en Serbie.
Entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et la fin des années 1960, une lettre d’information nommée Gepatra Bulteno (Lettre d’information des parents) a publié les résultats de plusieurs sondages concernant les enfants élevés en espéranto. La lettre d’avril 1957 donnait le nombre de 154 enfants dispersés dans 19 pays.
Au début des années 1960, une rencontre d’une semaine était organisée pour les enfants espérantophones à proximité du lieu du congrès universel d’espéranto. Dans les années 1970, des rencontres des familles espérantistes (Renkontiĝoj de Esperantistaj Familioj) ont été organisées, à l’initiative d’un espérantiste hongrois. Chacun de ces évènements a accueilli entre 20 et 50 enfants.
En 1987, la lettre d’information Cirkulaĵo por Esperantlingvaj Paroj kaj Familioj (Lettre d’information pour les couples et les familles espérantistes) parait. En 1987, Corsetti estimait le nombre de familles espérantistes à 200. En 1995, la lettre d’information était envoyée à 283 familles, avec un nombre croissant chaque année. En 1996, Corsetti estimait le nombre de familles espérantistes à plus de 350.
Une des critiques longtemps émises contre l’espéranto a été son absence de locuteurs natifs.