La séparation magnétique est une technique qui permet de séparer les analytes de divers types de matrices selon leur comportement vis-à-vis d’un champ magnétique. Elle est utilisée autant en industrie qu'en chimie et en biotechnologies. Au milieu du , Michael Faraday découvre que lorsqu’une substance est placée dans un champ magnétique, celle-ci en modifie l’intensité. C’est dans cette optique que l’on a découvert que des matériaux pouvaient être séparés selon leurs propriétés magnétiques. Vers la fin des années 1860, la première application commerciale fut réalisée. Il s’agissait de séparer le fer du laiton. Après 1880, les séparateurs électromagnétiques font leur apparition sur le marché. Ils permettent de séparer des matériaux ferromagnétiques. Au début des années 1900, C’est au tour des séparateurs magnétiques de haute intensité et aux séparateurs à aimant de voir le jour. Ces derniers permettent de séparer les éléments paramagnétiques. Un champ magnétique est une région de l’espace où une force magnétique fait sentir son influence. Par exemple, le champ magnétique terrestre permet de s’orienter en affectant l’aiguille de la boussole. Celle-ci va alors suivre les lignes du champ magnétique terrestre pour s’aligner vers le pôle positif, ce qui permet de s’orienter. Sous l’effet d’un champ magnétique B, les corps vont réagir de différentes façons dépendamment s’ils sont : Diamagnétiques : la matière répond par un champ magnétique opposé à celui qui lui est appliqué, ce qui annule son effet. Paramagnétiques : la matière répond par une aimantation dirigée vers le même sens que celui du champ B, ce qui l’attire vers les pôles. Ferromagnétiques : s’aimantent fortement sous l’effet d’un champ magnétique et ceci même après la disparition de ce dernier (effet de rémanence). La séparation magnétique permet alors de séparer ces matériaux selon leur tendance à se magnétiser. Elle est basée sur la compétition entre les trois forces tractives magnétiques et les forces interparticulaires attractives.
Giovanni Boero, Ivo Utke, Laurent Bernau