Philippe-François-Nazaire Fabre, dit Fabre d'Églantine, né et baptisé le à Carcassonne et guillotiné le à Paris, est un acteur, dramaturge, poète et homme politique français. vignette|redresse|gauche|Fabre d'Eglantine avec l'églantine d’argent Musée des Beaux-Arts de Carcassonne.|alt=thumb|Buste par Aybram Musée des Beaux-Arts de Carcassonne.|alt= Né le 28 juillet 1750 à Carcassonne, près de l'église Saint-Nazaire, Fabre d'Églantine est le fils d’un marchand-drapier, François Fabre, et de son épouse, Anne-Catherine-Jeanne-Marie Fons. Sa famille appartient à la bourgeoisie modeste. Pour des raisons inconnues, peut-être économiques, elle s'installe à Limoux en 1757. Il étudie au collège de l’Esquile, à Toulouse, tenu par les Pères de la Doctrine chrétienne ou doctrinaires. Il y est le condisciple de Joseph Joubert. Là, il apprend, non seulement les langues et littératures grecques et latines, mais la musique, la peinture, le dessin, la gravure. Ses qualités lui valent d'être intégré à la congrégation à Toulouse en 1771 en qualité de professeur des basses classes. La même année, il aurait présenté un Sonnet à la Vierge aux Jeux floraux de l'Académie de Toulouse. Il obtient le récompensant le meilleur sonnet à la vierge, d'après Michel Taillefer, et non l' comme le pensaient ses premiers biographes. Louis Jacob et les auteurs qui le suivent parlent, quant à eux, non d'une , mais d'une . Quand il quitte le collège pour se lancer dans le théâtre en 1772, il aurait préféré pour des raisons de consonance, selon Louis Jacob, adopter le nom de « Fabre d'Églantine », plus élégant qu'un « Fabre du Lis » jugé trop abrupt. Engagé dans une troupe de comédiens ambulants, il parcourt la France. Peut-être à Bordeaux, d'où il aurait été contraint de fuir, en 1771, il est en 1772 à Grenoble, où son père lui écrit de Limoux le 15 avril. À Chalon-sur-Saône en 1775, il joue à Beauvais l'année suivante, puis retourne à Chalon, où il s'éprend d'une jeune fille, Sophie Poudon. Le 26 décembre 1776, il rejoint la troupe Hébert à Namur, dans les Pays-Bas autrichiens.