vignette|Mal de Pott sur une momie égyptienne. La paléopathologie (du grec παλαιός, palaios, « ancien », πάθος, páthos, « passion, manie, maladie » et λόγος, logos, « mot, explication, étude théorique ») est une branche de la médecine spécialisée dans l'étude des maladies et des évolutions dégénératives observées chez les populations du passé. Il s'agit d'une discipline jeune pour laquelle n'existe encore aucun enseignement spécifique : les paléopathologues se forment en analysant les restes humains, soit dans le cadre d'un enseignement médical d'anatomie pathologique ou de médecine légale, soit dans celui d'un enseignement de biologie spécialisée (anthropologie préhistorique ou paléoanthropologie, bioarchéologie). Comme ce fut le cas pour l'égyptologie, la paléopathologie a été créée initialement par des chercheurs isolés, comme Philippe-Charles Schmerling ou plus tard Marc Armand Ruffer, qui ont développé méthodes et techniques et constitué peu à peu une nouvelle branche scientifique. Les matériels d'études sont soit des restes de cadavres (en général dents et ossements, parfois squelettes entiers ou momies), soit plus rarement des matériaux divers en relation plus ou moins étroite avec l'état de santé ou les blessures subies par les individus. Parmi les examens pratiqués directement sur les restes humains, on distingue les méthodes invasives et les méthodes non-invasives, ces dernières ne nécessitant pas de prélèvements directs sur le matériel pour éviter que la découverte soit endommagée. Les méthodes invasives comprennent : l'étude microscopique de lamelles minces ; les examens de biologie moléculaire (par exemple, ADN fossile) ; examens par analyse chimique (dans le cas où l'on recherche des poisons). Les méthodes non invasives comprennent : la morphognostique, c'est-à-dire l'examen visuel des restes ; la radiographie, avec l'inconvénient qu'elle est seulement bidimensionnelle ; la tomodensitométrie (ou scanner X) : tridimensionnelle, elle enregistre aussi les parties molles.