L'Entrée est, dans les Églises d'Orient — Églises orthodoxes et Églises catholiques de rite byzantin — une procession au cours de laquelle le clergé pénètre dans le sanctuaire par les Saintes Portes. L'origine de cette coutume remonte à l'Église primitive, alors que les livres saints et la vaisselle sacrée étaient conservés dans des lieux aménagés pour leur sécurité et qu'une procession devait apporter ces objets lorsque nécessaire. Au cours des temps, la procession est devenue plus élaborée et est assortie aujourd'hui d'encens, de cierges et d'éventails liturgiques. Dans le rite orthodoxe, les anges sont supposés entrer avec le clergé, comme en témoignent les diverses prières qui accompagnent l'Entrée. L'évêque peut entrer dans le sanctuaire et en sortir par les Saintes Portes à tout moment, indépendamment des prescriptions de la liturgie Au cours de la Divine Liturgie (l'Eucharistie), il y a deux Entrées. Celles-ci, comme la proscomidie (Liturgie de la Préparation) sont considérées par les spécialistes comme des adjonctions à la liturgie originelle ; elles n'auraient pas été connues de Basile le Grand ni de Jean Chrysostome, les deux auteurs de la forme la plus commune de la Divine Liturgie. La Petite Entrée a lieu lors de la partie de l'office appelée Liturgie des Catéchumènes, consacrée à la préparation aux Écritures. Le prêtre prend l'Évangile disposé sur l'autel et le tend au diacre (s'il n'y a pas de diacre, il conserve l'Évangile). Ils font le tour de l'autel dans le sens inverse des aiguilles d'une montre puis se dirigent vers la porte nord de l'iconostase ; il s'arrêtent devant les Saintes Portes tandis que le prêtre dit silencieusement la prière de l'Entrée : Ô Maître, notre Seigneur Dieu, qui as nommé dans les rangs du ciel et pris pour hôtes les anges et Archanges pour le ministère de ta gloire, permets qu'avec notre Entrée entrent les Saints Anges pour te servir aussi et qu'avec eux nous glorifiions ta bonté.