Les Ostrogoths sont une confédération à dominante germanique qui apparaît dans l'Antiquité et poursuit son évolution jusqu'à l'Antiquité tardive. Ils font partie des Goths et apparaissent dans les bassins de la Vistule, puis du Dniepr et du Boug méridional, d'où ils sont évincés par les Huns dans les années 370, avant de ravager les Balkans pour finalement conquérir l'Italie en 493 sous le règne de Théodoric le Grand. Une petite minorité reste en Crimée.
Christianisés relativement tôt par Wulfila, ils suivent l'arianisme avec les autres goths lors de cette scission et l'imposeront dans une partie de l'Italie. La Provence était déjà arienne sous le royaume wisigoth quand elle passera dans le royaume ostrogoth. Rome, en Italie, abritait paradoxalement le pape, nicéen.
La signification du nom « Ostrogoths » est sujette à controverses. Les Goths, en effet, formaient une tribu unie jusqu'au , date à laquelle ils se seraient scindés en deux branches : les Ostrogoths et les Wisigoths.
Une explication d'ordre géographique fut proposée à cette terminologie de la division, au moins dès le par un historien d'origine gothique : Jordanès. Ce dernier, auteur d'une Histoire des Goths, est aujourd'hui une des seules sources disponibles sur la préhistoire de son peuple, dans la mesure où il résuma un texte plus long de Cassiodore. Le texte de Cassiodore a été perdu.
Selon Jordanès (XIV,2), la terminologie se réfère à la région d'habitat des Goths, les Wisigoths étant les Goths du « pays de l'ouest » et les Ostrogoths étant les « Goths de l'est ». Néanmoins, dans le cas de ces derniers, Jordanès ajoute une autre possibilité, d'ordre étymologique cette fois : le nom Ostrogoths pourrait également provenir du nom de leur premier roi : Ostrogotha.
Or, on sait par ailleurs que d'autres noms existaient auparavant pour désigner une division géographique des Goths : les tervingi, c'est-à-dire les « gens de la forêt », et les greutingi, c'est-à-dire les « gens de la grève ».