L'occidental, nom historique ancien, qui s'appelle officiellement interlingue, est une langue construite, publiée en 1922 par Edgar de Wahl au moment où certaines personnes essayaient de faire admettre l’espéranto à la SDN. De Wahl y voyait une catastrophe car une pareille décision aurait empêché par la suite le triomphe de sa propre langue construite, qu'il considérait comme une meilleure solution. La langue évolua par la suite dans le sens d’une latinisation croissante : c’est ainsi que la revue Kosmoglott a été au cours du temps rebaptisée en Cosmoglotta. Au moment de la guerre froide, l'occidental fut rebaptisé interlingue dans le but de ne pas inquiéter les Soviétiques qui détenaient en quelque sorte en otage le fondateur de la langue et l’empêchaient pratiquement de correspondre. Il est vrai que, pour éviter une confusion avec l’interlingua, les adeptes continuent souvent à parler d’interlingue (ex occidental).
C'est une langue qui se veut immédiatement compréhensible à tous les locuteurs d'une langue européenne, tout comme la universal glot, le novial ou l'interlingua qui suivront la même philosophie. L’idiom neutral ou la mundolingue avaient déjà la même prétention.
Contrairement à cette dernière, l'occidental s'autorise quelques mots d'origine non latine (allemand Hem ; anglais it) et des formes plus courtes (regularmen pour l'interlingua regularmente). Il est même allé jusqu’à reprendre des mots à l’espéranto, comme pri pour au sujet de, ce que l’interlingua repousse absolument. La grammaire de l'occidental est résolument régulière et de ce fait, simple à apprendre. Elle est avec l'interlingua la langue artificielle la plus naturaliste qui soit. Elle ressemble donc un peu à un sabir plus évolué ou un créole.
Les activités d'occidental et de ses utilisateurs peuvent être vues à travers le magazine Cosmoglotta, qui a commencé à paraître en 1922 à Tallinn, en Estonie, sous le nom de Kosmoglott.