Grove Press est une maison d'édition américaine fondée en 1951 à New York. Elle fait partie actuellement du groupe indépendant . Très tôt, elle contribua, entre autres, à publier de nombreux auteurs liés au nouveau roman français, mais aussi ceux du courant Beat Generation, ainsi que de nombreux textes alors jugés comme obscènes. Appuyée sur une librairie ouverte en 1947 sur Grove Street, dans le Greenwich Village (Manhattan), Grove Press est au départ une petite maison d'édition fondée en 1949 par John Balcomb et Robert Phelps. Le duo ne publie que trois livres en trois ans, et revend la maison à (1922-2012) en 1951 pour dollars. Dès ses débuts, Barney Rosset transforme Grove Press en une maison ouverte aux nouveaux courants littéraires avantgardistes et décalés, à l'instar de Lawrence Ferlinghetti qui ouvre la librairie City Lights Bookstore à San Francisco en 1953. En 1957, Rosset créa le mensuel littéraire Evergreen Review, qui accueillit dès son premier numéro des textes de Jean-Paul Sartre et de Samuel Beckett, lequel avait été publié chez Grove dès 1954, pour En attendant Godot, par le biais d'Olympia Press fondée par Maurice Girodias avec lequel Rosset est en lien. Les dramaturges du siècle trouvent en Grove un éditeur d'élection : que ce soit Alfred Jarry, Eugène Ionesco ou Harold Pinter. Les auteurs de la Beat Generation comme Jack Kerouac, William Burroughs, et Allen Ginsberg sont édités chez Grove dès la fin des années 1950. En 1959, , qui avait passé de nombreuses années en France, apporte au catalogue des auteurs comme Jean Genet et de nouveaux textes de Beckett, mais aussi Henry Miller, Harold Pinter, Sade, William S. Burroughs, Alexander Trocchi, etc. Grove est ainsi le premier éditeur américain de Sade, traduit par Seaver et Austryn Wainhouse (sous le pseudonyme, du fait de la censure, de Pieralessandro Casavini). En 1961, le catalogue compte plus de 500 titres.