Bucéphale (en grec ancien / Bouképhalas) est le cheval d'Alexandre le Grand que lui seul est parvenu à dresser. Il le suit dans ses conquêtes en Asie, participant aux plus grandes batailles. Il meurt peu après la bataille de l'Hydaspe en 326 av. J.-C., de blessures ou de vieillesse. Alexandre a fondé en son honneur une cité, Bucéphalie (ou Alexandria Boukephalous) au Pendjab pakistanais, sur les rives du Jhelum, à l'endroit où le cheval a été enterré. Les principales sources au sujet de Bucéphale sont Plutarque (Alexandre, 6) et Arrien (Anabase, ). Le nom de Bucéphale provient de / boûs, « le bœuf », et de / kephalê, « la tête ». Diverses explications ont été avancées : Ce serait le nom d'une race de chevaux thessaliens, fort réputés dans l'Antiquité, qui se distinguent par une marque en forme de tête de bœuf sur l'épaule ou sur la hanche. Bucéphale aurait porté une liste (marque blanche sur la tête) en forme de tête de bœuf. Le nom ferait allusion à l'aspect farouche du cheval. Le cheval porterait sur la tête une ou deux protubérances en forme de corne. La tête de Bucéphale ressemblerait à celle d'un bœuf. vignette|alt=Peinture sur toile représentant Alexandre et Bucéphale|Alexandre et Bucéphale, Giambattista Tiepolo, 1760, musée du Petit Palais, Paris. Selon la tradition grecque, Bucéphale descendrait d'une des Juments de Diomède. Un marchand thessalien, Philonicos, originaire de Pharsale, le montre à Philippe II de Macédoine, mais le cheval se montre si rétif que le roi refuse de l'acheter. Au moment où il ordonne qu'on emporte le cheval, Alexandre, fils de Philippe, exprime ses regrets, et son père conclut l'achat, à condition que ce soit Alexandre qui dompte la bête, faute de quoi il devra payer lui-même l’achat pour la somme considérable de 13, voire 16 talents. Alexandre remarque que le cheval a peur de son ombre (qu'il est ombrageux) et réussit à le dompter en le plaçant face au soleil le temps de le calmer et de l'apprivoiser. Plutarque donne à cette anecdote une portée prophétique.