Au cours de l'évolution, une partie des mollusques ont quitté le milieu marin et se sont adaptés à l'eau douce ; ce sont les mollusques dulcicoles. On en trouve dans presque toutes les eaux douces, y compris dans des mares isolées et des lacs de haute montagne, et des milieux nouveaux créés par l'homme, ce qui montre, pour certaines espèces au moins, une bonne capacité de dispersion (via des organismes vecteurs animaux, ou via des bateaux dans le cas de la moule zébrée dont l'extension géographique récente a été large et rapide). Ils sont tous conchylifères (c'est-à-dire porteurs de coquille calcaire sécrétée par le manteau, et un pied locomoteur) ; dans ce sous-embranchement qui comprend 5 classes, seules deux sont présentes en eaux douces. On les classe généralement en deux catégories, selon la nature de leur coquille : les gastéropodes et les bivalves. Tout en jouant un rôle écologique essentiel (ayant aussi valeur de services écosystémiques), ils sont aussi connus comme hôtes intermédiaires de plusieurs microbes et parasites (nématodes, trématodes...) d'importance épidémiologique ou écoépidémiologique majeure (ex : Bilharzioses). Les gastéropodes d'eau douce, plus souvent nommés « escargots d'eau douce » sont presque toujours hermaphrodites. Chez la plupart des espèces de zone froide à tempérée, ils meurent après la reproduction et ne vivent pas plus d'un an (même si en aquarium ou laboratoire ils peuvent vivre plus longtemps). Pour les espèces vivant en zones froide et tempérée, les adultes et plus encore les œufs supportent souvent la congélation. En zone tempérée, certaines espèces (ou des sous-populations) pondent au printemps et d'autres en été. Les Gastéropodes sont reconnaissables à leur coquille spiralée plus ou moins dure ou fragile selon les espèces et l'âge de l'escargot. Leurs fèces, riches en mucoprotéines sont une source de nourriture pour d'autres organismes détritiphages.