250px|vignette|Les campagnes de Justinien (en orange pâle) permettent à l'Empire romain (d'Orient, dit « byzantin » depuis le ) de revenir pour deux siècles en Méditerranée occidentale et d'inclure ainsi en Hispanie, en Italie et en Afrique, des régions de tradition, de langue et de liturgie latine.
La papauté byzantine est une période de l'histoire de la papauté, qui s'étend de l'an 537 à l'an 752, marquée par l'appartenance territoriale à l'Empire romain d'Orient (dit « byzantin » depuis 1557). Elle représente alors la partie de cet Empire, restée de langue officielle et liturgique latine, de tradition latine et, religieusement, de rite latin. À cette époque, les papes ne s'étaient pas encore mis sous la protection des royaumes germaniques d'occident et devaient recevoir l'approbation de l'empereur d'Orient pour recevoir la consécration épiscopale. De nombreux papes sont choisis parmi les « apocrisiaires » (représentants du pape auprès de la cour impériale) et parmi les chrétiens d'orient (souvent de langue grecque) d'origine grecque, la syrienne ou sicilienne.
La période byzantine débute lorsque l'empereur Justinien reconquiert la péninsule italienne durant la guerre des Goths (535-553) et nomme les trois papes suivants, une pratique qui est poursuivie par ses successeurs et, plus tard, qui est déléguée à l'Exarchat de Ravenne.
À l'exception du pape Martin , aucun pape, durant cette période, ne remet en cause le privilège du monarque byzantin de confirmer l'élection de l'évêque de Rome avant que sa consécration puisse avoir lieu. Pour autant, les conflits théologiques sont fréquents entre le pape et l'empereur, dans des domaines tels que le monothélisme et l'iconoclasme.
Rome, sous les papes grecs, constitue un « melting pot » de traditions chrétiennes, qui se reflètent dans l'art mais aussi la liturgie.
vignette|Le pape Constantin, en 710, est le dernier pape à se rendre à Constantinople jusqu'à Paul VI en 1967.
vignette|left|150px|La colonne de Phocas sur le forum à Rome.