vignette|450px|Réplique d'une flûte aurignacienne retrouvée dans la grotte de Geissenklösterle, dans le Jura Souabe. Des flûtes existent dès le Paléolithique, elles font partie des plus anciens instruments de musique attestés par l'archéologie. Les premiers exemplaires connus datent du Paléolithique supérieur voire du Paléolithique moyen. Ils présentent une variété de formes et de matériaux parmi lesquels figure déjà un type de flûte à bec en os. La découverte des flûtes aurignaciennes de la région du Jura souabe en Allemagne, sur les sites de Hohle Fels, Vogelherd et Geissenklösterle, ainsi que la précédente mise au jour de la série de flûtes d'Isturitz dans les Pyrénées-Atlantiques, a convaincu le monde scientifique de l'existence d'instruments de musique relativement complexes au sein des populations dHomo sapiens. Néanmoins, la question de la capacité musicale dHomo neanderthalensis, soulevée à plusieurs reprises notamment à la suite de la découverte de flûtes moustériennes présumées (dont celle de Divje Babe), reste encore très controversée. L'os percé de Divje Babe, un fémur de jeune ours, ne porte aucune trace d'action anthropique mais porte par contre de multiples traces de carnivore ; des impressions de dents au dos de la « flûte » correspondent à la fermeture sur l'os de la mâchoire du carnivore responsable des perforations. Ces trous sont en tous points semblables à ceux fréquemment rencontrés dans des accumulations d'ossement d'ours des cavernes sans traces de présence humaine. Le fonctionnement d’une flûte nécessite obligatoirement au moins trois éléments : un tube ou une cavité percés (résonateur), un biseau (ou arête) et un débit d’air à une certaine pression. Sous le terme flûte peuvent donc se retrouver les instruments de type phalanges sifflantes, les instruments à encoche de type quena, les flûtes globulaires, les flûtes tubulaires à bloc, à bec, à embouchure terminale oblique avec ou sans trous de jeu, etc..