Jacques Gabriel Paul Michel Benoist-Méchin, né le à Paris 17, et mort le dans la même ville, est un intellectuel, journaliste, historien, musicologue et homme politique français. Collaborateur pendant l'occupation, il fut condamné à mort en 1947 puis gracié. Il avait œuvré à la création d'une « nouvelle Europe » avec le pouvoir nazi et était considéré comme un ultra de la collaboration au sein du régime de Vichy. Il est connu pour son travail prolifique d'historien, ses anticipations des grands mouvements de l'Histoire ainsi que par sa connaissance du monde arabe. Il a publié pendant l'entre-deux-guerres une Histoire de l'armée allemande, puis, après-guerre, une série de grandes biographies intitulée Le Rêve le plus long de l'histoire. Jacques Benoist-Méchin est né dans un milieu cultivé et bourgeois. Il est le deuxième enfant (le premier étant mort-né) du second mariage de Stanislas Lucien Alfred Gabriel Benoist, dit baron Benoist-Méchin, avec Marie Louise Pauline Gatel. Son père ne manquait pas de se parer du titre de baron d'Empire. En effet, la mère de ce dernier, Marie Élisabeth Berthe Benoist née Méchin, mariée à Alfred Benoist (receveur des finances), était la petite-fille d'Alexandre Méchin, préfet des Landes (an VIII), de la Roër (an X), de l'Aisne (an XIII), du Calvados (1810), créé baron Méchin le . Cette filiation a sans doute contribué à développer son intérêt pour l'époque napoléonienne. Son enfance est toutefois difficile, notamment sur le plan financier, du fait de la prodigalité et de l'éloignement de son père. Celui-ci est un aventurier. Il a déjà effectué un long périple de cinq ans à travers la Chine, le Japon et en Russie (où il s'était marié en premières noces à la baronne Vera de Zaltza, une aristocrate russe, le , et divorça le ), puis, attaché à la légation de France à Pékin, il y achète à Monseigneur Favier, archevêque de la ville, une prodigieuse collection d’objets d’arts qui constituera, plus tard, l’essentiel du fonds de la collection Grandidier au musée Guimet de Paris.