vignette|Guerriers du tlaxcaltèques mènent une guerre fleurie contre les guerriers de Texcoco, Cuauhtepec et Ocelotepec. Une guerre fleurie ou guerre des fleurs (expression traduite du nahuatl Xōchiyāōyōtl) est le nom donné aux batailles opposant les Aztèques (c'est-à-dire les Mexicas ou un de leurs alliés de la Triple alliance) aux troupes de Tlaxcala ou d'une autre cité de la vallée voisine de Puebla. Il s'agissait d'un exercice très codifié et ritualisé dans lequel s'affrontaient deux camps, généralement deux altepeme (cités) dans le but de procéder à la capture de prisonniers à sacrifier aux divinités. La bataille avait lieu à un moment convenu à un endroit situé à la limite entre les deux cités et appelé cuauhtlalli ou yaotlalli. Il semble que le but était davantage de parvenir à maîtriser l'adversaire en le saisissant par la longue touffe de cheveux que chaque guerrier portait sur la tête, plutôt que de tuer un maximum d'ennemis sur le champ de bataille. Le combat était donc éclaté en une multitude de duels. Le captif empoigné était alors ligoté et amené dans le camp de son vainqueur avant d'être transféré dans la cité où devait avoir lieu le sacrifice. Il était alors remis aux mains des prêtres chargés du sacrifice. Nos sources primaires, à savoir différents chroniqueurs du , présentent des divergences notables, tant quant à l'origine qu'aux modalités des guerres fleuries. C'est chez Chimalpahin que l'on trouve la mention des événements les plus anciens qualifiés de guerres fleuries : en 1324 à propos d'un conflit entre Chalco et Tlacochcalco, et ensuite à propos de la longue guerre qui opposa les Mexicas aux Chalcas : «Les douze années que dura la guerre des fleurs les vassaux seuls succombaient, tandis que les grands ne mouraient pas, aussi était elle appelée guerre fleurie.». En 1415, par contre, lorsque des nobles sont tués aussi, la guerre cesse d'être fleurie. Les Annales de Cuauhtitlan vont dans le même sens : « C'était comme un jeu et elle était appelée « guerre fleurie ».