Le mode (du latin modus, « manière ») est un trait grammatical qui dénote la manière dont le verbe exprime le fait, qu'il soit état ou action (la terminologie linguistique emploie le terme procès). Le plus souvent associé au verbe, ce trait ne lui est cependant pas exclusif. Les modes verbaux représentent la manière dont l'action exprimée par le verbe est conçue et présentée. L'action peut être mise en doute, affirmée comme réelle ou éventuelle. Ils se combinent à la sémantique des verbes et, par là, créent les aspects. Enfin, ils entraînent morphologiquement des désinences verbales (les conjugaisons)..
Dans la langue française, on distingue traditionnellement sept modes, dont quatre sont qualifiés de personnels et trois d'impersonnels.
Les modes personnels sont :
L'indicatif, qui énonce un fait considéré dans une phrase déclarative comme réel et certain dans le présent, ayant été tel dans le passé ou devant être tel dans le futur, dans une phrase interrogative comme un fait qui reste à vérifier, et d'actions secondaires ou encore descriptif.
L'impératif, qui énonce un ordre (injonction), une prière, un souhait, une exhortation, une défense, une invitation ou un encouragement. Il ne comporte que trois personnes ( du singulier, et du pluriel).
exemple|1= ! !'
Le subjonctif, qui traduit un mouvement de l'âme (une pensée, un sentiment ou un désir), envisagé mais non encore réalisé (DOVE : doute, obligation, volonté, émotion).
Le conditionnel, qui permet d'évoquer un fait éventuel, plus ou moins probable, dépendant d'une condition à remplir, d'une supposition (hasard) ou d'une concession hypothétique, souvent introduites par si, que
Le statut de mode du conditionnel est désormais contesté. Certains linguistes comme Maurice Grevisse considèrent les trois temps du conditionnel (le conditionnel présent, le conditionnel passé première forme ainsi que le conditionnel passé deuxième forme) comme des temps de l'indicatif dans la mesure où ils désignent un futur dans le passé ou un futur hypothétique.