Lattentat de la gare de Bologne (en italien : strage di Bologna) est l'une des plus importantes attaques terroristes que l'Europe a eu à subir au cours du et la plus meurtrière des années de plomb italiennes. L'attentat fit 85 morts et blessa plus de 200 personnes dans la gare de Bologne le , à . Des membres d'un groupe d'extrême droite furent condamnés pour l'attentat, tandis que le vénérable maître de la loge maçonnique Propaganda Due et deux officiers des services secrets militaires italiens furent condamnés pour entrave à l'enquête.
Le , à , à la gare de Bologne, une bombe posée dans la salle d'attente explose, soufflant le dôme qui retombe ensuite sur les victimes. Un mur porteur s'effondre. 85 personnes sont tuées, plus de 200 sont blessées, arrivant ou partant de la gare pour les vacances d'été.
La gare est presque complètement détruite. L'explosion est si violente qu'un train en partance pour Chiasso situé sur la voie 1 à côté de la salle d'attente est renversé et partiellement détruit. L'une des victime, Maria Fresus, 23 ans et assise à côté de la valise piégée, est désintégrée.
Dans les heures qui suivent, la police sous la pression du gouvernement de Francesco Cossiga et relayée par la plupart des médias de masse avance comme explication l'explosion accidentelle d'une vieille chaudière dans le sous-sol de la gare mais les investigations matérielles faites sur place démentent cette hypothèse et dès lors la thèse de l'attentat terroriste est retenue.
Les fausses pistes se comptent par dizaines, mais l'enquête s'oriente vers les milieux d'extrême-droite néo-fascistes et le le procureur de Bologne délivre une vingtaine de mandats d'arrêt contre des militants du NAR (Nuclei armati rivoluzionari ou Noyaux armés révolutionnaires) parmi lesquels figurent Massimo Morsello et Roberto Fiore. Trois heures après l'attentat, les Carabinieri avaient reçu un coup de téléphone anonyme d'un homme se réclamant des NAR, et disant défendre l'honneur de , fondateur du Front national révolutionnaire, emprisonné.