thumb|300px|Investiture d'Ardachîr II représentant Mithra derrière et Ahura Mazda en face du roi
Yazata est un mot avestique pour décrire un concept du zoroastrisme. Le mot possède un large éventail de significations mais prend généralement le sens de divinité. Le terme signifie littéralement « digne d'adoration » ou « digne de vénération ». Compte tenu de l'évolution du concept de divinité dans le monde iranien, le terme Yazata peut faire remonter aux premiers textes du livre sacré Avesta qui sont attribués au prophète Zoroastre (Zarathoustra), fondateur du zoroastrisme.
Yazata est à l'origine un adjectif de la langue avestique dérivé de la racine verbale yaz signifiant adorer, honorer, ou encore vénérer. De la même racine vient Yasna ayant pour sens : « culte, sacrifice, oblation, ou prière ». Un yazata est en conséquence « un être digne d'adoration » ou « un être saint ».
Yazata possède une forme nominative fléchie yazatō (pl. yazatåŋhō). Ces formes reflètent le terme Proto-iranien yazatah (pl. * yazatāhah). En Pehlevi le terme est devenu Yazad ou Yazd (pl. Yazdan). Il existe des termes connexes dans d'autres langues ; en sanskrit yájati « il adore, il sacrifie », yajatá « digne d'adoration, saint », et peut-être aussi en grecs le terme ἅγιος hagios « consacrés aux dieux, sacré, sacré ».
Dans le dictionnaire comparatif de Julius Pokorny sur les langues indo-européennes, l'auteur considère les termes yazata-, yaz, Yasna, yájati, ἅγιος hagios d'être tous des dérivés d'une racine indo-européenne commune IAG j - (i̪ag'-) « vénérer religieusement ». Toutefois, certains auteurs tels que Calvert Watkins dans The American Heritage Dictionary of the English Language, ne donnent aucune indication que le terme grec ἅγιος hagios soit considéré comme un reflet de cette racine proto-indo-européenne.
Le terme yazata était déjà utilisé dans les gathas, les textes les plus anciens du zoroastrisme, et aurait été composé par Zoroastre lui-même. Dans ces hymnes, yazata est utilisé comme un terme générique, appliqué à Dieu ainsi que pour les « étincelles divines », et plus tardivement comme Amesha Spenta.