Le régime du 4-Août (Καθεστώς της 4ης Αυγούστου), ou régime de Metaxás, est un régime autoritaire dirigé par le général Ioánnis Metaxás de 1936 à 1941 en Grèce. Le régime tire son nom d'un coup d'État réalisé le . Comparable à ceux de l’Espagne de Franco ou du Portugal de Salazar, son idéologie dominante a été nommée metaxisme. Les historiens de cette période insistent sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’un État « fasciste » mais « autoritaire avec des penchants fascistes ». Le régime de Metaxás s'est différencié de ceux de Benito Mussolini ou Adolf Hitler sur de nombreux points : il était relativement non-violent, n’a pas poursuivi de politique expansionniste ni antisémite, et n’a pas constitué un mouvement politique de masse. En revanche, de manière similaire aux régimes pleinement fascistes, il a exalté l'appartenance à la nation sur des critères exclusifs, a été antiparlementaire et anticommuniste. Metaxás impose à l'origine son régime pour lutter contre la situation d'instabilité sociale qui prévaut dans la Grèce des années 1930, la démocratie parlementaire ayant dégénéré en querelles de factions politiques. La perte de crédibilité du Parlement s'accompagnait de plusieurs tentatives de coup d'État ; en , un putsch des partisans d'Elefthérios Venizélos avait échoué et les élections d'octobre avaient renforcé la majorité royaliste, ce qui permit le retour d'exil du roi Georges II de Grèce. Le roi rétablit la monarchie mais le Parlement, divisé en factions inconciliables, est incapable de dégager une majorité politique claire permettant au gouvernement de fonctionner. Par ailleurs, l'activité grandissante des communistes, en position d'arbitrage grâce à leurs 15 députés des élections de 1936 face à 143 monarchistes et 142 libéraux, agrariens et républicains, crée une impasse politique. En mai de la même année, l'agitation qui se propage dans les milieux agricoles (tabaculteurs) et industriels au Nord conduit le chef du gouvernement, le général Metaxás, à suspendre le parlement à la veille d'une importante grève, le .