Beth, Bet (même lettre que le vet sauf avec un point à l'interieur de la lettre en hébreu) ou Vet est la seconde lettre de nombreux abjad sémitiques, dont le phénicien, l'araméen, le syriaque ܒ, l'hébreu ב, et l'arabe bāʾ ب.
La lettre phénicienne est à l'origine du bêta (Β, β) de l'alphabet grec, du B de l'alphabet latin, ainsi que du Б et du В cyrilliques.
Sa valeur phonétique est, selon le contexte, une consonne occlusive bilabiale voisée (//) ou une consonne fricative labio-dentale voisée (//).
Le nom de la lettre signifie « maison » dans l'ensemble des langues sémitiques (hébreu: bayiṯ, arabe bayt, akkadien bītu, bētu, phénicien byt etc.) et provient du *bayt- proto-sémitique.
Le beth semble dériver d'un pictogramme de la période du Bronze moyen, représentant une maison par acrophonie.
thumb|250 px|Différentes typographies du beth (de droite à gauche : Frank-Ruehl, Arial, David, Ktav Rashi, Ktav Sta"m, Cursive, Hayim
Le ב hébreu est l'une des six « lettres doubles » (représentées par l'acronyme « BeGa"D KePHa"T ») dont chaque lettre représente deux phonèmes, le /b/ et /v/ en l'occurrence. Anciennement, la lettre Resh était incluse pour le spectrûm בגדכפרת (voir: בגד - vêtement; où trahîson. כפר - restitution, en signe d'offrande). Ceux-ci sont distingués, selon le système de ponctuation massorétique, par un point au centre de la lettre, appelé daguesh doux (בּ), qui signale la forme occlusive (/b/). La mutation consonantique se produit lorsque le beth se trouve en début de mot, ou derrière une lettre marquée d'un shva quiescent (muet).
La forme fricative est appelée beth rafè dans la période médiévale de l'hébreu, mais veth en hébreu moderne. Elle a la même valeur phonétique que le vav en hébreu moderne, ce qui n'est pas le cas en hébreu biblique, ni en hébreu yéménite (où le vav est une consonne spirante labio-vélaire voisée /w/).Beth (/beθ/) est la vocalisation tibérienne de la lettre, reprise dans les milieux académiques.