La bataille de Cajamarca (aussi appelée capture d'Atahualpa) est une attaque-surprise menée par Francisco Pizarro contre l'entourage de l'Inca Atahualpa. Déclenchée au soir du , sur la grand-place de Cajamarca, l'embuscade permet à Pizarro de parvenir à ses fins, c'est-à-dire la capture d'Atahualpa ; elle coûte également la vie à plusieurs milliers de membres de l'escorte impériale.
Pizarro est ambitieux et reçoit en 1529 l'autorisation de Charles Quint de conquérir le Pérou. Il débarque avec ses hommes à Tumbes en . Les récits décrivaient un Pérou riche, mais il ne trouve qu'un pays dévasté par la guerre. Il décide de se rendre vers la capitale de l'empire, Cajamarca où se trouve l'empereur Atahualpa. Le trajet dure sept mois dans des conditions difficiles. Le , Pizarro arrive à Cajamarca et se rend compte de son infériorité numérique : ils ne sont que 168 hommes, contre plusieurs dizaines de milliers.
Le , Pizarro arrive dans la cité alors que l'empereur Atahualpa se trouve à une demi-lieue à Pultumarca avec une centaine de soldats désarmés. Pizarro envoie De Soto et Felipillo l'inviter à une rencontre pacifique en feignant de lui proposer son aide dans la lutte qui l'oppose à son frère Huascar lors de l'entrevue de Pultumarca. Après s'être placés tout autour de la place centrale, les Espagnols attendent pendant seize heures que l'Inca daigne venir.
Finalement, le lendemain, Atahualpa arrive, porté sur une litière d'or, entouré de soldats désarmés, de danseurs et de nobles, souhaitant impressionner les étrangers car son véritable plan est de capturer les Espagnols en pensant qu'il lui suffisait de montrer son pouvoir pour qu'ils se rendent d'eux-mêmes. Trouvant la place vide, l'un de ses hommes lui dit alors que les Espagnols se cachent dans les bâtisses parce qu'ils ont peur. Envoyé par Pizarro, le prêtre Vicente Valverde, accompagné du conquistador Hernando de Aldana et de l'interprète indigène Martinillo, s'approche de l'empereur, commence à lui lire le Requerimiento (« injonction »), lui demande de suivre la « parole du Dieu unique » et lui offre un exemplaire de la Bible.