Justine (Flavia Justina Augusta), impératrice romaine, qui épousa successivement l'usurpateur Magnence, l'empereur en 368 et après la mort de ce dernier, fit proclamer son fils empereur, avec qui Gratien consentait à partager l'empire. Aristocrate romaine, Justine fait notamment partie de la gens Vettii. Elle est identifiée comme étant la fille de Justus, gouverneur de Picénum, mis à mort sur l'ordre de Constance pour s'être enorgueilli que les augures avaient prédit qu'un de ses enfants monterait sur le trône impérial. Sa mère est inconnue mais plusieurs hypothèses se confrontent à son sujet: fille de Crispus, fils aîné de , ou de Neratius Cerealis, consul en 358, ou encore fille de Jules Constance. Petite-nièce de Constantin le Grand, elle est une descendante directe de Constance Chlore par Jules Constance. On lui attribue des racines siciliennes où se trouve une forte implantation de la gens Asinia, qui ferait partie du patrimoine généalogique de Justine. Pourtant, si cette dernière se trouve être une constantinienne, elle aurait plus de chances de puiser ses origines en Illyricum, connu pour être un haut foyer de la confession arienne. Alors qu'elle n'est encore qu'une enfant, elle est mariée à l'usurpateur Magnence. Ce mariage représente pour ce dernier un moyen d'asseoir sa légitimité, par le biais d'un rattachement à la prestigieuse dynastie constantinienne. Cependant, compte tenu de l'âge de Justine, qui n'est alors probablement pas nubile, le mariage ne donne le jour à aucun enfant. De plus, Justine se retrouve rapidement veuve, Magnence étant défait peu de temps après, il se suicide en 353 à Lyon. Elle a deux frères, Constantinus et Cerealis qui deviennent tribunus stabuli (grand écuyer). vignette|Médaillon de . Devenue veuve, Justine entre dans l'intimité de l'impératrice Sévéra à la cour. Selon Socrate le Scolastique, Marina Severa loue imprudemment la beauté de son amie Justina, auprès de son mari . Tombé sous le charme, l'empereur fait passer une loi autorisant un homme à épouser deux femmes, avant de divorcer de Sévéra.