Précédant la consécration et la communion, l'offertoire est une partie de la messe où le prêtre place l'offrande du pain et du vin sur l'autel (oblation), qui suit ainsi le Credo.
L'offertoire signifie aussi une pièce musicale, soit chantée, soit jouée par orgue, pendant l'offertoire liturgique.
vignette|Offertoire dans la forme tridentine du rite romain.
Pendant l'offertoire, les fidèles pouvaient à l'origine venir en procession déposer des offrandes (légumes, poulets, fromages, cierges, argent) devant l'autel, ces dons étant destinés à la vie matérielle du prêtre ou au partage en faveur des plus pauvres. Parmi ces offrandes en nature, les paroissiens fournissaient le pain et le vin de l'eucharistie. Le prêtre devait se laver les mains selon le rite du lavabo et les purifier après avoir manipulé ces offrandes qui étaient essentiellement des produits de la terre. Pour des raisons de commodité, la quête s'est pratiquement substituée à ces offrandes à partir du .
Les ministres apportent sur la crédence à l’autel le ciboire, le missel, sur son coussin ou pupitre, le calice portant le purificatoire, la patène, la grande hostie et la pale, le tout recouvert du voile avec le corporal plié par-dessus, éventuellement dans une bourse, par respect pour le corps du Christ qui y sera posé. Déjà au , le pape saint Sylvestre demandait que le corporal soit en lin « pour mieux représenter le suaire du Seigneur. »
Le format du corporal était beaucoup plus grand autrefois. Dans le plus ancien cérémonial (au ) on l'étendait d'un côté à l'autre de l'autel, comme une nappe. Par la suite, au cours du Moyen Âge, il pouvait être rabattu sur le calice de manière à le couvrir complètement à partir de l'offertoire. La pale et le voile de calice, introduits à la fin du Moyen Âge, sont en réalité des éléments disjoints de cet antique corporal.
Primitivement, l'offrande était faite en silence. À partir du , elle fut accompagnée du chant de l'offertoire, composé généralement d'un psaume psalmodié sur un ton simple, et d'une antienne que l'on répétait comme refrain à chaque verset.