vignette|redresse=1.2|Propagande en faveur de la perestroïka sur un timbre postal de l'URSS de 1988.« La cause de la révolution d'Octobre se poursuit avec la Perestroïka. Accélération (Ouskoreniye), Démocratisation (Demokratizatsiya), Transparence (Glasnost) ».
La perestroïka (en перестройка ), littéralement « la reconstruction », est le nom donné aux réformes économiques et sociales menées par le président de l'URSS Mikhaïl Gorbatchev en Union soviétique d' à , selon trois axes prioritaires : économique, social et éthique : l'accélération, la démocratisation et la transparence (Glasnost).
Après la Seconde Guerre mondiale, et dans un contexte de guerre froide, Joseph Staline considère comme un objectif diplomatique majeur de pouvoir traiter d’égal à égal avec les États-Unis. Cette égalité à atteindre n’est cependant qu’économique et militaire, car dans la politique de Staline, ni dans celle de ses successeurs jusqu’à Gorbatchev, il n’est à aucun moment question des droits et des libertés ou de la qualité de vie du citoyen. La parité nucléaire est rapidement atteinte dans le domaine militaire (1949-1953), et, dans la conquête de l’espace, l’Union soviétique prend initialement (1957-1965) une longueur d’avance.
La première déconvenue arrive avec la course à la Lune, où les Américains prennent l’avantage en . Les Soviétiques font croire dans un premier temps que leur priorité budgétaire est ailleurs, alors qu’en réalité ils ne maîtrisent pas les systèmes informatiques indispensables à ce type d’opérations. Dans les années 1970, toujours à la recherche de la parité, les Soviétiques obtiennent des américains un vol commun Apollo-Soyouz (1975). À cette occasion, le retard soviétique en informatique devient patent. Pour tenter de se maintenir dans cette compétition, les Soviétiques arrivent à poser par deux fois des robots télécommandés (Lunokhod 1 et 2), puis se lancent dans la construction de bases spatiales habitées, domaines dans lesquels ils ont pris l’avantage par rapport aux États-Unis.