Le Yamhad (en akkadien/amorrite : Yamḫad ; aujourd'hui moins fréquemment transcrit par Iamhad ou Yamkhad) est le nom que portait le royaume amorrite d'Alep à l'époque paléo-babylonienne (2004-1595 av. J.-C.). Il s'étendait sur une large partie de la Syrie du Nord, entre l'Euphrate et la Méditerranée. Comme sa capitale, Alep (déjà nommée Halab à cette période), se situe au même endroit que la ville actuelle de même nom, il a été impossible d'atteindre des niveaux de cette période au cours de fouilles. Les renseignements sur l'histoire de ce royaume nous viennent donc de sources extérieures : Mari pour la période qui va de 1810 à 1760, et Alalakh pour les décennies qui suivent. Dès qu'il nous est accessible par les sources textuelles, le royaume du Yamhad est l'un des plus puissants du Proche-Orient, et même sans doute le plus puissant. Le grand dieu Addu d'Alep, est la divinité principale du panthéon syrien. Les rois du Yamhad dominent les riches cités d'Emar, Ougarit, Alakhtum (Alalakh). Leurs grands rivaux sont les souverains du royaume de Qatna, situé au sud du Yamhad. Le premier roi du Yamhad que l'on connaisse est Sumu-epukh, qui doit combattre contre le roi Ishkhi-Addu de Qatna allié à Samsi-Addu d'Ekallatum. Quand ce dernier meurt en 1775, son royaume s'effondre, et le nouveau roi d'Alep, Yarim-Lim, soutient une grande révolte contre les deux fils de Samsi-Addu. Il aide notamment Zimri-Lim à prendre le pouvoir à Mari, et gagne ainsi un allié fidèle, à qui il marie sa fille Shibtu. Son fils et successeur Hammurabi ne vient cependant pas en aide à cet allié de poids quand il est vaincu par le roi Hammourabi de Babylone en 1762. Sous le règne du souverain suivant, Abbân, des membres de la famille royale d'Alep se soulèvent contre le roi, qui les vainc. Son frère Yarim-Lim, resté fidèle, est récompensé par l'octroi d'Alalakh en apanage pour lui et ses descendants, qui forment une dynastie parallèle à celle d'Alep.