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Une césure est l'endroit où, à partir d'une certaine longueur, les vers sont, dans les métriques de nombreuses cultures, assez généralement subdivisés en plusieurs « parties » ou composants. On nomme césure le lieu où s'articulent ces composants. La césure des mètres antiques obéit à des règles particulières. L'hexamètre dactylique admet ainsi plusieurs césures : la césure trihémimère, située après le troisième demi-pied, souvent combinée en latin être avec la hephthémimère :| — ∪ ∪ | — // — | — ∪ ∪ | — // — | — ∪ ∪ | — — |Sceptra tenens // mollitque animos // et temperat iras la césure trochaïque, située entre les deux brèves du troisième pied dactylique :| — — | — ∪ ∪ | — ∪ // ∪ | — ∪ ∪ | — ∪ ∪ | — ∪ |Spargens umida mella // soporiferumque papaver la césure penthémimère, située après le cinquième demi-pied :| — ∪ ∪ | — — | — // — | — ∪ ∪ | — ∪ ∪ | — ∪ |Nos patriae fines // et dulcia linquimus arva la césure hephthémimère, située après le septième demi-pied (souvent combinée en latin être avec la trihémimère) :| — ∪ ∪ | — ∪ ∪ | — — | — // — | — ∪ ∪ | — ∪ |Obruit Auster aqua involvens // navemque virosque la césure bucolique entre quatrième et cinquième pied :| — ∪ ∪ | — ∪ ∪ | — — | — ∪ ∪ // — ∪ ∪ | — — |Parcite, oves, nimium procedere : non bene ripae Creditor... La césure du pentamètre dans le distique élégiaque est la suivante (elle figure en gras) : | — | — | — | — | — | — | | — | — | — // — ∪ ∪ | — ∪ ∪ | — | Dans la métrique française, médiévale et classique, seuls les décasyllabes et les alexandrins entrent dans la catégorie des vers « longs » ou « composés ». La place de la césure est fixe : dans l'alexandrin, elle délimite deux hémistiches ou sous-vers de même longueur, soit six syllabes : Je suis romaine, hélas, // puisque mon époux l'est. (Pierre Corneille, Horace, ). Dans le décasyllabe ordinaire, les deux sous-vers sont respectivement de quatre et six syllabes : Le temps s'en va, // le temps s'en va ma Dame (Pierre de Ronsard, Sonnets à Marie).