La Ligue du Péloponnèse était une alliance de cités grecques, dominée par la puissance spartiate, entre le et le Elle est surtout connue pour avoir combattu la Ligue de Délos au moment de la guerre du Péloponnèse. L’expression Ligue du Péloponnèse est une expression contemporaine inventée par les historiens, afin de recouvrir ce que les contemporains appelaient « les Lacédémoniens et leurs alliés » ou « Sparte et ses alliés ». Sa puissance sera considérablement affaiblie par la création de la ligue d'Argos.
À la fin du , Sparte était devenue la plus puissante cité-État du Péloponnèse et elle avait l'hégémonie politique et militaire sur Argos, la cité-État suivante la plus puissante. Sparte acquerra deux puissants alliés, Corinthe et Élis, en débarrassant la première de la tyrannie, et en aidant la seconde à sécuriser le contrôle des Jeux olympiques. Les Spartiates poursuivaient des stratégies de ce genre afin de gagner d'autres alliés à leur ligue. Sparte défit Tégée dans une guerre frontalière et lui offrit une alliance défensive permanente : ce fut le point tournant de la politique étrangère spartiate. De nombreux autres États du centre et du nord du Péloponnèse rejoignirent la Ligue, qui finalement a inclus tous les États du Péloponnèse, à l'exception d'Argos et de l'Achaïe. Après les guerres médiques, la Ligue fut étendue à la Ligue hellénique, comprenant également Athènes et d'autres États. Cette alliance militaire fut menée par le Spartiate Pausanias, mais lorsqu'il eut été rappelé, elle fut dirigée par l’Athénien Cimon. Sparte se retira et la Ligue du Péloponnèse fut refondée avec les alliés originels de Sparte, tandis que la Ligue hellénique se transforma en la Ligue de Délos dirigée par Athènes. Cela pourrait avoir été causé par l'inquiétude de Sparte et de ses alliés face aux efforts d'Athènes pour étendre sa domination. Les deux ligues entrèrent finalement en conflit l'une avec l'autre au cours de la Guerre du Péloponnèse. Sous la direction de Sparte, la Ligue vainquit Athènes et ses alliés en 404.