Nicolas Bergasse, né le à Lyon et mort le à Paris, est un juriste, philosophe et homme politique français, dont l'activité s'est principalement exercée pendant le début de la Révolution au sein du courant monarchien. Il est issu d'une grande famille de marchands. Il est le fils d'un négociant lyonnais, Joachim Bergasse, et de Benoite Arnaud. Il est le frère d'Alexandre Bergasse (1754-1820). Bergasse est éduqué d'abord chez les Jésuites, puis chez les Joséphistes et enfin chez les Oratoriens. Il enseigne, de façon éphémère, la classe de philosophie et de rhétorique dans les collèges de l'Oratoire. Reprenant des études de droit, il devient avocat au présidial et secrétaire auprès du lieutenant général de la sénéchaussée de Lyon. Arrivé à Paris en , il est reçu avocat au Parlement. Fréquentant les salons, il rencontre Manuel, Jean-Jacques Rousseau, Sieyès, Lanthenas, Roland et son épouse, et devient l'ami de Jacques Pierre Brissot. Passionné par le magnétisme animal lancé par le fameux Franz Anton Mesmer, il voit dans le mesmérisme un modèle de l’ordre social auquel il aspire. En 1783, pour soutenir financièrement le médecin allemand, il fonde, avec le banquier Guillaume Kornmann, la Société de l'Harmonie Universelle, mais se détourne bientôt du maître à qui il reproche son enrichissement personnel, et se lance dans la lutte contre le despotisme politique avec Brissot et Clavière (Société gallo-américaine). En , il profite de l'affaire d'adultère de son ami Kornmann pour faire le procès de la corruption et du despotisme, ce qui lui vaut une remarquable notoriété. Bien qu'il perde cette cause qui l’oppose à Beaumarchais, l’opinion publique soutient ses prises de position. Beaumarchais se venge en le mettant en scène dans la Mère coupable (1792) sous le nom de Bégearss. En , il adhère à la Société des amis des Noirs et plaide pour l'égalité des droits entre les hommes et la reconnaissance de certaines libertés. En , il publie sa Lettre sur les États généraux , brochure où il réclame l'égalité des droits, l'abolition des ordres et une division des États généraux en deux chambres.