Le pastel est un bâtonnet de couleur utilisé en dessin et en peinture. Il est composé de pigments, d'une charge et d'un liant. On distingue les pastels secs (tendres ou durs) des pastels gras (à l'huile ou à la cire). Le pastel a vraisemblablement été inventé en France et en Italie à la fin du et a été utilisé par Léonard de Vinci grâce à l'impulsion de Jean Perréal. Le pastel est très prisé dès le , où ses couleurs franches et son aptitude à imiter fidèlement les tissus, les textures et les lumières le rendent indissociable de l'art du portrait. Il est utilisé par de nombreux peintres comme Rosalba Carriera, Charles Le Brun, Robert Nanteuil ou Joseph Vivien. Au , le pastel connaît son âge d'or. Il est notamment utilisé par Maurice Quentin de La Tour, surnommé le « prince des pastellistes », qui met au point une méthode de fixation du pastel aujourd'hui disparue. Jean Siméon Chardin, Jean-Baptiste Perronneau, Jean-Étienne Liotard ou des petits maîtres comme Jean-Martial Frédou ou Claude Hoin explorent d'autres voies. Le pastel, symbole de la grâce de l'Ancien Régime, tombe en désuétude peu après la Révolution française au profit de la peinture à l'huile. Il continue cependant à être utilisé et poursuit son évolution grâce aux impressionnistes, à Edgar Degas et Toulouse-Lautrec, et aux nabis (avec entre autres Édouard Vuillard), connaissant ensuite une véritable renaissance dans les années 1890 avec le mouvement symboliste, sa technique subtile étant propice à l'expression des préoccupations de ces artistes. On peut citer Lucien Lévy-Dhurmer, pastellistes de la fin du siècle, Émile-René Ménard, Edmond Aman-Jean, Jeanne Jacquemin mais aussi l'inclassable Odilon Redon. Au début du siècle, Simon Bussy s'illustre dans l'art animalier, mais vers 1950, la technique du pastel semble avoir pratiquement disparu. Durant les années 1965-1970 Pierre Risch décide de relancer le pastel en organisant des expositions didactiques et conférences s'adressant à un large public ; il collabore avec le fabricant J.-M.