François Golay, Wladimir Major
Quel est le rôle des SIG dans la pratique des métiers du territoire ? Peut-on rassembler autour d’un même SIG l’ensemble des connaissances de ces métiers, et surtout peut-on l’utiliser comme élément fédérateur ? De quoi sont constitués les modèles cognitifs des acteurs territoriaux ? Sont-ils compatibles dans leurs différentes dimensions ? Et pour quel type de collaboration ? Autant de questions qu’il est nécessaire de se poser pour bien comprendre l’utilisation possible des SIG dans la pratique des métiers territoriaux. Ce chapitre aborde ces questions et donne quelques réponses. Pour ce faire, il s’appuie dans une première partie sur quelques acquis de sociologie des organisations et de systémique pour préciser la nature et les enjeux de la concertation territoriale. En seconde partie, la territorialité est présentée comme émergente des univers cognitifs propres à chaque acteur – ou plus précisément à chaque groupe d’acteurs exerçant un même métier. Une analyse lexicale de documents caractéristiques élaborés par les principaux métiers du développement territorial (à l’exemple du canton suisse de Genève) permet ensuite de vérifier quantitativement la diversité des univers cognitifs des métiers. Dans une dernière partie enfin, compte tenu de cette diversité, les limites des SIG actuels sont mises en évidence, et quelques voies de solution sont proposées.
Hermès2004