Prophète, au féminin prophétesse, est un mot provenant du latin et emprunté au grec ancien , « interprète de la parole divine ». Au côté de ce sens littéral toujours actuel, le mot peut de nos jours aussi désigner . Le sens du mot dans la Bible est élargi : ce n'est plus spécifiquement une personne qui parle de l'avenir (comme un devin), mais une personne qui parle au nom de Dieu, donnant des messages de sagesse, dénonçant le mal, dictant des conduites à tenir.
Les critères pour différencier les vrais prophètes des faux dépendent de chaque religion : judaïsme, christianisme, islam, religion grecque antique, zoroastrisme, manichéisme, etc.
Le prophète se dit au service de la divinité et mû par elle. Il va souvent à l'encontre de l'opinion de ses concitoyens et forme ainsi un contre-pouvoir, forme d'antidote à l'embourgeoisement institutionnel.
D'une façon générale, on désigne par prophète toute personne qui a fait une prophétie en annonçant par avance un événement que les personnes à qui il s'adressait considéraient comme imprévisible.
Le mot français « prophète » est composé du grec pro (à l'avance) et du verbe phesein (dire). Ainsi, un προφήτης (prophḗtēs) est quelqu'un qui prédit des événements futurs et transmet également des messages du divin aux humains. Dans une interprétation différente, cela signifie avocat ou orateur.
« Prophète » en hébreu se dit נביא (nabī) qui veut dire « porte-parole ». Le mot comporte une autre notion que celle véhiculée habituellement puisqu'il signifie également « produire » plutôt qu'« apporter au-devant/à l'avance ». La signification de Navi est peut-être décrite dans le Deutéronome 18:18, où Dieu dit : « ... et Je mettrai Mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que Je lui commanderai ». Ainsi, le Navi est considéré comme la « bouche » de Dieu. La racine hébraïque noun/beth/alef composant le mot Navi s'appuie sur les deux lettres noun (נ) et beth (ב) (à la graphie ouverte) qui dénotent le creux ou l'ouverture ; pour recevoir la sagesse transcendantale, il faut « s'ouvrir », dit le Rashbam.