vignette| Il existe un stéréotype selon lequel le danseur de ballet masculin doit faire preuve de puissance en dansant. En Occident, le stéréotype sur le danseur classique masculin remonte au début du . Ainsi, alors qu'au , le ballet est un moyen de montrer sa position sociale, depuis le début du , le monde occidental conçoit les danseurs de ballet masculins comme faibles, efféminés ou homosexuels. À travers les attentes et les performances de genre, les danseurs de ballet masculins combattent les stéréotypes qui les entourent. Par l'éducation et à l'exposition médiatique, les stéréotypes sur les danseurs de ballet masculins entraînent des changements de perception. vignette| Charles Didelot (au centre) danse le ballet Alonzo e Caro (1796) Le ballet nait dans les cours italiennes et françaises au XV siècle. À cette époque, grâce et délicatesse sont signes de pouvoir. De nombreux hommes nobles dansent alors pour montrer leur position sociale. Louis XIV fonde l'Académie royale de danse (première école de ballet). Jusqu'au XIX siècle, les hommes sont considérés comme vedettes de la danse classique : au XIX siècle, les femmes gagnent en succès. Cette substitution s'explique notamment par le changement de lieu (le théâtre remplace le palais), qui aboutit à un changement de public, et la transformation culturelle qui privilégie les thèmes plus éthérés. vignette| À l'âge de 22 ans, le culturiste Arnold Schwarzenegger prend des cours de danse classique pour parfaire ses poses dans l'optique du concours Mr. Univers. En 1988, Wiliam L. Earl réalise une enquête sur les stéréotypes américains au sujet des danseurs de ballet masculins. Dans ce cadre, il interroge des membres de la classe moyenne supérieure dans un centre commercial. Il note, parmi les réponses les plus fréquentes : « Jolis garçons qui ont peur de se souiller avec un travail honnête », « Snobs! », « Secrets », « névrosés », « narcissiques », « doux », « vains », « frêles », « homosexuels », « fils à leur maman », « irresponsables », « probablement des travailleurs acharnés », « créatures de la nuit », « volages », « peur de l'intimité », « utilisent les gens », « froids » et « fantaisistes ».