Une capture, en hydrographie, correspond au changement de cours d'un fleuve, rivière, affluent, ruisseau, détourné de son tracé primitif par une autre rivière plus active. Un lac, étang, marais ou une mare peuvent aussi être capturés par un cours d'eau (en général à la suite de phénomènes d'érosion régressive).
Dans certains cas, une masse d'eau de type lac ou étang, ou un cours d'eau peuvent disparaître de la surface de la terre, capturé par un cours d'eau souterrain.
Les captures peuvent être dues à l'une ou plusieurs des causes suivantes :
différences d'alimentation en eau et de nature du sol entre deux bassins fluviaux,
ruptures de pente dues à des accidents tectoniques,
phénomènes de diffluence (drainage incertain dans des régions de plaine),
phénomènes d'érosion régressive qui finissent par connecter deux cours d'eau qui ne communiquaient pas entre eux,
recul et baisse du niveau de la mer (aux périodes glaciaires), qui pouvait alors que le plateau continental se découvrait connecter entre eux des fleuves (on dit alors que le plus grand, ou celui dont le débit est le plus important, capture l'autre). Par exemple durant les trois dernières glaciations, l'Angleterre n'était plus une île, et la Tamise et plusieurs fleuves actuellement français étaient des rivières qui coulaient dans un fleuve qui n'existe plus, situé dans les parties basses de l'actuelle Manche/mer du Nord et pas de Calais.
Une capture peut être un événement hydraulique durable. Elle peut être un évènement lent mais long (ex durant les glaciations) ou au contraire très bref dans le temps (par exemple limité à une crue très exceptionnelle).
La capture d'un grand cours d'eau peut avoir une importance écologique majeure, car permettant à des espèces aquatiques (dont poissons) antérieurement enfermées dans un bassin de passer dans un autre bassin. Des masses importantes d'eau et de flux de matériaux transitant par les cours d'eau peuvent ainsi être brutalement détournés vers un autre cours, avec des impacts importants et durables en termes de nappe, de microclimat, d'hydromorphie et donc d'écologie du paysage.