thumb|alt=Page avec lettres grecques|Première page d'une édition ultérieure de la Souda, encyclopédie byzantine, rédigée probablement vers le . La littérature byzantine peut être définie comme l’ensemble des ouvrages écrits en grec médiéval dans l’Empire romain d’Orient, entre 330 et 1453 ap. J.-C. Basée sur l’héritage politique de Rome, elle fut influencée tant par les héritages grec et chrétien que par le contexte culturel du Proche-Orient. On peut y distinguer cinq grandes périodes : celle de la tradition antique () qui fut suivie d’une période d’absence relative () ; un renouveau aux fut suivi d’une période que l’on a appelée « pré-Renaissance » () et d’une période finale (). Plusieurs classifications ont été proposées pour les genres littéraires qui la composèrent. Nous retiendrons ici la rhétorique, l’histoire, l’hagiographie, les récits apocryphes, le roman, les encyclopédistes et essayistes ainsi que la poésie. Longtemps dédaignée comme « sous-produit » de la culture grecque antique, la littérature byzantine est de nos jours étudiée en elle-même et permet, dans ses multiples facettes, de mieux comprendre l’originalité de la civilisation byzantine et des peuples qui gravitaient autour d’elle. Le concept de « littérature » n’existait pas à Byzance, ce qui s’en rapprochait le plus était celui de « logoi », incluant l’ensemble des textes « écrits avec style », qu’ils soient de nature juridique, historique, rhétorique, romanesque, hagiographique, etc. Elle se prête dès lors mal à une classification précise, que ce soit en termes de temps (grandes périodes historiques) ou de genres. De plus, à une époque où les livres étaient rares et chers, cette littérature était davantage faite pour être déclamée que pour être lue. La « publication » d’un livre consistait souvent en sa lecture publique dans divers cercles de lettrés, d’où l’importance primordiale de la rhétorique ou art de faire de beaux discours et des genres qui y étaient rattachée.
Vincent Gramoli, Alejandro Ranchal Pedrosa
Rachid Guerraoui, Anne-Marie Kermarrec, Cheng Wang