thumb|Par Hieronymus Bosch, composition avec la présence d'un donateur, 1490 La Crucifixion est le titre donné à plusieurs œuvres de la représentation artistique de Jésus-Christ, suivant les données précises de l'iconographie chrétienne de la Crucifixion. Thème infamant dans la culture chrétienne (les quatre évangiles canoniques fourmillent de détails sur le récit de la Passion, à l'exception de la crucifixion qui donne une image trop crue et obscène de la souffrance du Christ) aussi bien que dans le paganisme gréco-romain (pour qui la beauté corporelle constitue par excellence l'attribut du Divin), la représentation du Christ en croix est rare dans l'art paléochrétien, étant même absente des catacombes de Rome. Il n'est donc pas surprenant que le graffiti d'Alexamenos, peut-être le plus ancien dessin de la Crucifixion de Jésus, daté entre le , soit une caricature païenne qui illustre que les chrétiens étaient l'objet de dérision. Il existe quelques gemmes avec l’image gravée du Christ en croix des . Un bas-relief en bois de cyprès sur la grande porte de l'église Sainte-Sabine de Rome et qui date des années 420, est la première crucifixion à figurer dans une église. Avec l'Évangéliaire de Rabula du , premier manuscrit avec une enluminure présentant l'image complète de la Crucifixion, se fixent les ressorts de l'iconographie de la crucifixion : au centre, le Christ en croix, surélevé par rapport à celles des deux larrons ; en contrebas, les saintes Maries, dont Marie-Madeleine et l'apôtre saint Jean ; en face les pleureuses ; au pied de la croix, les soldats qui jouent aux dés la tunique du Christ, le centurion saint Longin qui transperce le flanc de Jésus de sa lance et Stéphaton, nom dont l'origine n'est toujours pas éclaircie, qui lui tend une éponge imbibée de « vinaigre » (probablement la posca). thumb|180px|Par Mariano di ser Austerio, avec sainte Anne, 1522.