L'usage d'une feuille de vigne pour masquer le sexe des représentations de nus est apparue à partir de la renaissance en Italie. Dans certaines langues dont l'anglais, l'expression feuille de figuier, désigne ce que l'on traduit parfois par feuille de vigne mais qui est désigné plus justement en français par "un voile de pudeur", qui cache légèrement quelque chose de honteux ou de gênant sans le faire disparaître véritablement, en référence métaphorique à la Genèse biblique (3:7), où Adam et Ève utilisent des feuilles de figuier pour dissimuler leur « nudité » après avoir mangé le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, prenant ainsi conscience de leur « indécence ».
Dans l'art grec classique, la nudité masculine, y compris des organes génitaux, était fréquente, alors que le pubis des femmes était généralement artistiquement couvert pour les expositions publiques. Cette tradition a survécu dans l'art romain classique jusqu'à la conversion de l'Empire romain au christianisme, dans lequel la nudité héroïque n'existe pas. Pendant le Moyen Âge, le nu artistique fut abandonné, sauf dans les représentations des damnés, qui étaient, elles, passablement explicites. Adam et Ève étaient alors souvent montrés portant des feuilles de diverses espèces, conformément à la description biblique.
À partir des années 1530, en réaction aux libertés et excès de la Renaissance, on assista à une importante vague d'altérations d'œuvres d'art visant à masquer la nudité, ces modifications étant appelées surpeint ou repeint de pudeur.
Souvent, comme dans le cas du célèbre Jugement Dernier de Michel-Ange, c'était un drapé ou des branches d'un buisson avoisinant qui était utilisé (réalisé par Daniele da Volterra, surnommé il Braghettone).
Pour les statues en pied, en revanche, on recourait parfois à des feuilles moulées ou gravées, comme sur la copie de plâtre du David de Michel-Ange présentée dans le Londres victorien.