La quasi-guerre (Quasi-War en anglais) est, de 1798 à 1800, un conflit larvé entre la France (Première République) et les États-Unis, correspondant à une véritable guerre navale, bien que non-déclarée.
Au début de la Révolution française, les relations sont excellentes entre les républicains américains et les révolutionnaires français, mais elles se détériorent après l'exécution de Louis XVI en 1793 et surtout l'abolition de l'esclavage décrétée par le gouvernement français, à laquelle s'opposent les lobbies américains soucieux de ne pas donner des idées de liberté à leurs propres esclaves. Les Français reprochent aux Américains leur refus de rembourser leur importante dette à la France, qui les avait soutenus au cours de leur propre révolution. Le gouvernement de Washington prétextait que la dette avait été contractée auprès de l’Ancien Régime et s’était éteinte avec lui. La France était également scandalisée par le rapprochement de Washington avec le Royaume-Uni, notamment le traité de Londres qui permettait aux États-Unis de faire du commerce avec la Grande-Bretagne, nation avec laquelle ils étaient auparavant en guerre.
Début 1794, pour contrer l'augmentation des captures des navires marchands américains par les pirates barbaresques sur les côtes du Maghreb, le Congrès des États-Unis a ordonné la construction d'une marine militaire pour la protection de leur commerce.
Edmond Genêt, ambassadeur de France à Philadelphie, est révoqué par les Américains après de nombreuses maladresses. Les États-Unis lui fournissent cependant l'asile, et s'opposent à son retour en France, alors confrontée à la Terreur.
Le , le traité de Londres, signé par John Jay, permettant aux Anglais de confisquer les marchandises françaises découvertes dans les navires américains, est vécu par les Français comme une « trahison et violation » des traités bilatéraux de 1778.
Le gouvernement de la Convention nationale réplique en immobilisant des navires américains au mouillage dans les ports français et en autorisant des corsaires à arraisonner ceux qui sont en mer.