vignette|« Arithmétique d'un plan alternatif :2 + 2 plus l'enthousiasme des ouvriers = 5 ».— Affiche de propagande soviétique par Iakov Guminer (1931).
L'expression 2 + 2 = 5 (« deux plus deux égale cinq ») est parfois utilisée comme une représentation d'un sophisme destiné à perpétuer une idéologie politique. Elle illustre également le caractère formel de la logique, qui étudie les mécanismes du raisonnement indépendamment du sens des énoncés qu'elle utilise.
Dans la pièce Dom Juan (1665) de Molière, on peut lire : (acte III, sc. 1), ce à quoi Sganarelle, le valet du libertin répond :
Le , dans une lettre d'Ibsen à Georg Brandes, est indiqué :
page=7|vignette|Un recueil de nouvelles de l'écrivain français Alphonse Allais datant de 1895 a été publié sous le titre Deux et deux font cinq.
En 1895, Alphonse Allais publie Deux et deux font cinq, sous-titré « 2 + 2 = 5 », un recueil de contes humoristiques. Le contenu même du recueil n'a pas de rapport avec son titre, si ce n'est qu'il est tout aussi absurde.
Dans un de ses sketchs, l'humoriste Pierre Desproges affirme :
Les Carnets du sous-sol (Dostoïevski - 1864) :
Lettre de Nietzsche à sa sœur (1865) :
George Orwell avait déjà utilisé le concept de 2 + 2 = 5 avant la publication, en 1949, de 1984. Dans un article paru en 1939 dans la revue The Adelphi à l'occasion de la parution du livre Power: A New Social Analysis (Le Pouvoir : une nouvelle analyse sociale) de Bertrand Russell, il déclare :
À partir de 1941, il est employé à la BBC et devient un habitué des méthodes de la propagande nazie. Dans son essai Looking Back on the Spanish War, publié quatre ans avant 1984, Orwell explique que la théorie nazie nie l'existence d'une chose telle que la « vérité » et tente de prendre contrôle du passé en transformant les affirmations du leader en vérité absolue :
Sur le plan politique, cet usage a été illustré par le roman 1984 (troisième partie, chapitre II), où cette formule est opposée au truisme « deux plus deux égale quatre ».