Le maldivien, localement dv, est une langue indo-aryenne parlée par locuteurs, principalement aux Maldives (dont elle est la langue officielle) ainsi qu'au Lakshadweep, autre archipel ayant le statut de territoire de l’Inde (sous la forme du dialecte mahl ou mahal).
Le mot divehi vient du sanskrit dvīpa qui signifie « île ». Divehi, ou plutôt la forme complète divehi-bas, signifie la langue des insulaires. La transcription officielle en usage aux Maldives est Dhivehi.
L'administration du Lakshadweep en Inde se réfère au divehi en tant que mahl (ou mahal), mot qui vient du nom arabe du maldivien et des Maldives, qui sont respectivement al-lughat- al-Mahaldibiyya et ad-Daulat- al-Mahaldibiyya.
Cette langue a été influencée par de nombreuses autres au cours de son histoire, et notamment par l’arabe. Les autres influences proviennent du cingalais, du malayalam, du hindi, du français, du persan, du portugais, de l’anglais, etc. On pense que le divehi aurait des origines communes avec le cingalais ; la langue dont ces deux idiomes seraient issus se serait éteinte aux alentours de l’an -500.
Du fait de la dispersion des îles de l’archipel, des variantes sont apparues dans la prononciation et le vocabulaire, principalement entre les atolls du nord et ceux du sud. Ainsi, les habitants de Malé ne comprennent pas le dialecte d’Addu.
Le divehi s’écrit à l’aide d’un alphabet consonantique (abjad) sémitique qui lui est spécifique, le thâna, qui s'écrit de droite à gauche.
Autrefois, le divehi se transcrivait avec l'aide du dhives akuru, qui s'écrivait quant à lui de gauche à droite. Cette écriture fut utilisée dans tout l’archipel jusqu’au , c’est-à-dire jusqu'à l'introduction de l’islam et continua à l'être jusqu’au début du pour la rédaction de textes officiels. Ainsi, son usage était encore fréquent dans les îles particulièrement isolées et par quelques communautés rurales jusqu’aux années 1960. Depuis le décès du dernier utilisateur à la fin du siècle dernier, cette écriture n’est plus enseignée aux Maldiviens, si ce n’est qu'à des fins secondaires.