L'économie de la Roumanie représente un grand marché d'Europe de l'Est. Cette économie a présenté, avant le déclenchement de la crise financière de fin 2008, les caractéristiques d'une économie « de boom » grâce à sa croissance rapide affichée sur plusieurs années consécutives, assortie d'un niveau relativement bas du chômage et d'une inflation relativement maîtrisée. Toutefois, l'effondrement des investissements directs étrangers (IDE) lors de la récession de 2009-2010 a révélé les problèmes structurels de l'économie roumaine : faible recherche et développement, fuite des cerveaux, faible productivité... L’ajustement mené par la Roumanie (piloté par le FMI), par la suite, a semble-t-il porté certains fruits (retour de la croissance dès 2011). La croissance de l'économie roumaine s'est ensuite affaiblie du fait de la crise économique en zone euro, dont elle est très dépendante, expliquant une croissance fluctuante entre -2 % et +5 % dans les années 2010. Le taux de chômage quant à lui, est relativement faible, étant inférieur à 5 % en 2022.
Après la chute du régime communiste fin 1989, l'industrie du pays, épuisée par le manque d'investissements dû à la politique de remboursement rapide des dettes extérieures (voulue par Nicolae Ceaușescu) et non stimulée par l'absence de concurrence, est obsolète et la production inadaptée aux besoins du pays. Le coût considérable de la construction des travaux d'aménagement du de Bucarest, dont la construction du deuxième plus grand bâtiment administratif au monde (le Palais du Parlement, initialement appelé ) a mobilisé une part exorbitante des ressources de la Roumanie qui a donc vu son économie s'effondrer.
Peu de changements sous la première période de pouvoir de Ion Iliescu dont la doctrine était « notre pays n'est pas à vendre », ce qui a limité les privatisations mais donc aussi les pertes de contrôle de la production qui reste aux mains des directions en place. À partir de 1997 un gouvernement de coalition entreprend réformes et privatisations (Dacia en 1999), mais il est miné par les divisions, et aussi par les effets collatéraux des crises asiatiques et russes (effet domino).