vignette|upright=1.3|Diverses utilisations d'un bâton de Jacob en astronomie (au premier plan) et pour l'arpentage ; gravure extraite de l'Introductio geographica de Petrus Apianus, 1532. Le bâton de Jacob, également appelé arbalestrille, arbalète ou bâton gradué est un ancien instrument utilisé pour la mesure des angles en astronomie, puis pour la navigation : distance angulaire entre deux corps célestes, ou angle entre l’horizon et un astre. Les arpenteurs en ont également tiré parti un temps pour des mesures d'angles mais aussi de distances. Le bâton de Jacob est inventé au par Levi ben Gerson, qui le décrit dans son livre d'astronomie écrit en hébreu mais traduit de son vivant en latin, et l'utilise pour ses observations. Il est adopté par les navigateurs à partir du début du . En astronomie, même s'il est critiqué un temps par Tycho Brahe, son usage perdure jusqu'à la fin du . Instrument simple à fabriquer et d'une précision acceptable pour la mesure des latitudes, il n'est délaissé par les navigateurs qu'à la fin du , l'octant et le sextant ayant fini par le faire disparaître définitivement. L'instrument a pris des formes, taille et graduation en particulier, adaptées à son domaine d'application. La terminologie peut varier également suivant celui-ci et n'a jamais été bien fixée. Le terme « bâton de Jacob » (baculus Jacobi) apparaît très tôt. Les astronomes l'ont également appelé rayon astronomique (radius astronomicus). Les navigateurs ont introduit les termes d'arbalestrille et arbalète. On trouve également croix géométrique (crux geometrica). vignette|Usage du bâton de Jacob. vignette|La croix de bûcheron est une variante simplifiée du bâton de Jacob. L'instrument est constitué d'un long bâton droit gradué, la flèche, et d'un autre bois perpendiculaire, le marteau, coulissant sur le précédent par le milieu. Il faut faire coulisser le marteau jusqu'à ce que les deux bouts soient alignés, sur les deux points visés, par exemple l’un sur l’horizon et l’autre sur l'astre dont on veut mesurer la hauteur angulaire, ou chacun sur deux objets célestes, dont on mesure alors la distance angulaire.