La diaspora libanaise en Côte d'Ivoire est une communauté regroupant des personnes dont les ancêtres sont libanais et ont émigré en Côte d'Ivoire directement ou indirectement. Chiite à 80 ou 90 % selon les sources, elle est la diaspora libanaise la plus importante d'Afrique. Près de Libanais sont installés en Côte d’Ivoire, dont 90 % résident à Abidjan, avec de larges concentrations dans plusieurs grandes villes : Bouaké, Gagnoa, Daloa, Grand-Bassam, Agboville, Man, San Pedro, et, dans le nord, Korhogo. La plupart possède la nationalité ivoirienne. De confession très majoritairement chiite, comme dans le reste de l'Afrique de l'Ouest, elle provient principalement de villes du Sud du Liban ( Zrarieh, Nabatieh, Tyr... ). Elle compte une minorité chrétienne ( quelques milliers de personnes ), quelques sunnites et familles druzes. À Abidjan, qui est la « capitale » libanaise de la sous-région, ils sont notamment concentrés dans la commune de Marcory, surnommé « le petit Beyrouth ». Les plus fortunés habitent le quartier Riviera à Cocody dans des villas luxueuses. Finalement, à la fin des années 1990, les deux-tiers des Libano-ivoiriens vivaient à Abidjan, Près de 10 % de la diaspora serait originaire de Zrarieh ( Zrariyé, Zrariyeh ), une ville de du sud du Liban, à 75 km de Beyrouth. Beaucoup de familles libanaises ont d’abord émigré au Sénégal, le premier point de chute en Afrique – avec Conakry – à partir du début du des ressortissants libanais, avant de rejoindre la Côte d’Ivoire. Ainsi, en ce qui concerne les familles chiites libanaises (aujourd'hui très majoritaires), l’établissement des premières d'entre elles en Côte d’Ivoire commence en 1921 (ou 1920) et elles sont issues de la colonie des émigrés levantins installés au Sénégal. Le premier individu est Abdulatif Fakhry, dont la famille est originaire de Zrarieh, village du sud du Liban, qui arrive à Grand-Bassam en 1921 en vue d’étendre le commerce de son père Mahmoud Fakhry, établi à Dakar. Il ensuite venir des compatriotes chiites comme Zorkot, Kojok et Taleb à la fin des années 1920.